Editorial

D’une manière générale, et c’est humain, nous recherchons le bonheur et nous aimerions ressentir un état constant de bien-être. L’amour, l’amitié, les biens matériels et des circonstances de vie favorables peuvent nous procurer un certain bonheur mais celui-ci est précaire. Il est inévitable, en effet, que nous ayons à affronter des évènements tristes, parfois tragiques, des déceptions, des ruptures, des deuils, la maladie, la vieillesse et la mort. Le psychiatre Christophe André nous dit qu’il est cependant possible de connaître des moments de bonheur, si minimes soient-ils, au sein même d’un grand malheur. Pour y être prêt, il préconise de savourer consciemment les moments doux et heureux de notre vie, d’en « rendre grâce » et d’en engranger précieusement le souvenir dans notre mémoire. Etre heureux aussi dans la banalité de notre quotidien malgré nos soucis et nos contrariétés : plutôt voir le côté positif des choses, ouvrir les yeux sur le fait que nous sommes en vie, que nous avons à manger, que nous avons un toit, que nous sommes en démocratie…. Il nous affirme que si « nous n’oublions pas d’être heureux quand la vie est simple et l’adversité ordinaire » il se pourrait que dans une grande adversité nous apparaissent de-ci de-là de petites étincelles de bonheur…

Nicole Eraers